Mars 2014 Alors raconte!.

En Algérie.

 

Bonjour à tous.
je vous envoie ce petit texte que j’ai envoyé à tous les miens, parents, amis qui me disent: "Alors raconte!" Je le ferai longuement ensuite par écrit.


Un peu de tourisme pèlerinage, plus curieuse et excitée que véritablement émue, (oh là là ! la terrasse de notre enfance et l’immeuble du 44 rue Thiers ! et ka chara en ruine) du tourisme de découverte passionnante de l’Algérie d'aujourd’hui et sa quête d'identité ( histoire nationale à construire, éducation, arabisation, islamisation,  infrastructures etc...). Mais surtout de multiples et très riches expériences, rencontres humaines à Alger, Constantine et le sud dans la région de désert de Biskra. Une totale immersion dans un climat de confiance et de sécurité partout. J’ai été accueillie avec des roses à l’aéroport et avec une amitié affectueuse dans toutes les familles qui m’ont reçue, gâtée, fêtée, couverte de cadeaux pour le retour : peau de gazelle tannée, babouches brodées, petit tableau de la kasbah, vannerie, poterie à mon nom, cornes de gazelle aussi (comestibles celles- là) et une 2ème valise ajoutée à la mienne pleine de pâtisseries raffinées aux amandes que vous pouvez venir chercher, de lofah , de véritables eaux de roses et fleurs d’oranger, de coriandre et menthe fraiches plus parfumées que celles de nos marchés parisiens et même des fèves, des artichauts et du jasmin. A la douane en Algérie, ils ont l'habitude. Je l'ai compris à l'air blasé de la préposée aux douanes quand j'ai ouvert ma valise !
Toutes les femmes de l’immeuble à Alger m’apportaient des pâtisseries et plats traditionnels chaque jour.
J’ai à Constantine “pour voir” mangé seule avec Zina  des brochettes et des merguez dans des gargotes, bu du thé à la menthe bouillant dans des cafés maures, au milieu d’hommes uniquement, fait, à Fort de l’eau, à Alger, 2 séances d’un hammam à l'ancienne, participé au repas de la célébration d’une fin du deuil des 8 jours dans une famille du Sud  dans la région de Biskra, avec une cinquantaine de personnes à la façon traditionnelle au sol sur des matelas pour manger et dormir, sans mixité, au milieu des palmeraies et avec les deux épouses réunies après trente ans d’ignorance réciproque etc...etc...J’ai noué avec  Saleha, une poétesse du désert qui publie aussi sur Facebook, une relation amicale...
Et d'innombrables photos et vidéos, si bien qu’on m’a souvent prise pour une journaliste : “demain TF1 Madame?” “c’est pour la télévision?”ou “ Quand les photos sur Facebook? Une semaine? deux semaines?”Tous se prêtaient volontiers aux photos y compris les jeunes filles voilées, les étudiantes à L’université au milieu desquelles je me suis assise dans un amphithéâtre à Constantine et même un couple d”amoureux que j’ai peut-être  dérangé dans le magnifique jardin belvédère de St Raphael à El Biar où ma mère et moi emmenions Pierre faire ses premiers pas.
Voyage très riche dont je suis ravie. J’ai failli rester là-bas pour l'hospitalité. Pourquoi en avons- nous perdu le sens?
 
 
 
 
             

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