Vers le Sud et Ouled djellel.
Nous avons quitté Alger en auto avec Medhi au volant. Zina tenait absolument à me faire visiter avec son fils le Sud et la palmeraie familiale d’Ouled Djellel. La « cousine » Djamila nous accompagnait. Elle se rendait dans sa famille pour régler un litige et s’était vêtue pour la circonstance toute en noir tête couverte avec une sorte de béguin bordé de fil doré.
Ouled Djellal est une ville de 65.000 habitants située au Sud-Ouest du massif des Aurès, à environ 100 km au Sud-ouest de Biskra et à 400 km au Sud- Est d'Alger.
Alger Biskra 411 km :
Lakhadaria
Bouira
Sidi Aissa
Bou Saada
Tolga
Biskra
avant d'arriver à Tolga nous nous sommes dirigés vers le Sud pour arriver à Ouled Djellal.
Avant de partir Zina a fait à Alger une importante provision de friandises et "venoiseries"( sic) pour tous les petits qu'elle savait trouver, à notre arrivée le soir dans la grande maison d'Ouled Djellal. Toute la famille proche y était réunie pour la célébration de la fin de deuil des 8 jours du père de famille décédé, un homme âgé et malade depuis longtemps.
Merci d'écrire en français même avec quelques approximations orthographiques.
Sur la route d'Alger vers le Sud, route de montagne 628... Routes nationales en lacets dans les montagnes des Aurès, cigognes et champs de violettes.
A travers le pare-brise fumé.
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Beaucoup de camionnettes de transport de moutons et volailles. L'élevage est la base de l'économie locale.
Des moutons
De malheureux poulets vivants entassés, pattes attachées. Brigitte ne serait pas contente.
Les cigognes. J'étais si déçue de leur disparition à Constantine où jadis elles faisaient avec leur caquètement partie du paysage.
Intrusion zoomée dans l'intimité d'une petite famille
Une mosquée et des nids de cigognes.
Partout des mosquées ponctuent le paysage même désertique.
Medhi dans un champ de violettes.
Des violettes à perte de vue pour les parfums et la cuisine.
A Aïn Lahdjel. Une rôtisserie. Dans les villes, les rôtisseries, nombreuses, sont alimentées au gaz. Il n'est pas cher en Algérie.
Zina, index pointé, surveille, regarde un cuisinier couper la viande des brochettes pendant que je photographie l'autre qui les fait cuire.
Sélim et son verre de javel
Au retour d’Ouled Djellal. Repas enfumé dans une autre rôtisserie de plein air sur la route de Batna. Nous étions les invités de Sélim, un ami de Biskra, qui demanda un verre de javel et y trempa tous nos couverts avant que nous ne mangions chorba, puis foie, agneau, cœur et poulet grillés. « Une précaution ! » dit-il.
Sélim renversa le plat de frites sur les morceaux de viande grillée pour faire de la place. On nous a aussi servi un plat de riz : " ça c'est depuis les Chinois, a ponctué Zina ! "
J'ai remarqué que partout des baguettes de pain et du pain tajine sont servis en abondance parce que souvent l'usage est de prendre la nourriture -viandes toujours découpées dans les très nombreuses rôtisseries, tchoutchouka aux poivrons et tomates, doubara très piquante aux pois chiches etc...- à l'aide d'un morceau de pain et non avec des fourchettes, cuillères... D'ailleurs certains habitués au pain tajine ôtent de la mie des tranches de baguettes. C’est le cas de Zina
Merci Selim ! Il habite Biskra. Il nous quitte et nous poursuivons notre route. Pour le retour il nous conseille de prendre plutôt l'autoroute de Batna. Les routes de montagne, très fréquentées, ne sont pas toujours en très bon état et le soir tombe vite.
A l’aller la « cousine »Djamila nous accompagnait. Une autre rôtisserie. On a mangé à l’intérieur protégées de la fumée.
.Devant sur le parking de la rotisserie dans un camion de superbes moutons.
Ces très beaux moutons blancs curieusement tondus sont dans une camionnette à l'arrêt devant la rôtisserie où nous avons déjeuné. Leur regard me fixe. Ils dressent les oreilles. Ils semblent intrigués par l’appareil de photo que j'ai introduit entre les barreaux de la camionnette ou inquiets, mais ils ont pris la pose.
Ordinairement Ils broutent dans les champs les touffes d'armoise parfumée.
La toison des agneaux est superbe.
Dans les champs des touffes d’armoise si parfumée, à perte de vue. J’ai appris depuis ma première rencontre avec ces beaux ovins nourris d'armoise embarqués dans une camionnette que la race ovine locale qui porte le nom de race Ouled djellal dite aussi race blanche est connue mondialement pour sa beauté et la qualité de la chair succulente. Des scientifiques lui ont consacré des ouvrages et en 2007 l’Etat a mis en service un centre d'insémination artificielle à Ouled Djellal.
Timbre de 2011 fortement agrandi
Les chèvres du petit berger.
Un petit berger court rattraper une chèvre aventureuse. Souvent dans chaque maison une ou deux chèvres sont élevées pour les besoins laitiers de la famille. C'est une des particularités de la région;
Commerces. Actuellement l'économie est basée exclusivement sur l'élevage ovin et l'agriculture en particulier les dattes : Deguelet Nour, Litima et Mouch Deguela, les figues et aussi grenades et raisins. L'artisanat local, burnous et selles de chevaux d'autrefois, a complètement disparu et pour cause...Ouled Djellal est la ville d'Algérie où il y a le plus de motocycles et de vélos et les hommes ne portent plus qu'exceptionnellement des burnous de laine.
Dans les rues de Ouled Djellal, des motos et des camionnettes pour transport d'animaux.
Voir ci-dessous les vêtements exposés sur les trottoirs sur la route aucun vêtement traditionnel..
Des dattes de toute sorte, sous toutes les formes. Très bel étalage de deglet nour. Et les fusils pour le foklore et les fantasias. Je n'ai rencontré aucun cavalier arabe en burnous blanc avec un fusil depuis mon adolescence, à Tlemcen, lors des mariages dans les rues .
Au marché couvert de Constantine. Les dattes arrivent de la région de Biskra.
Djamila et moi regardons tout en haut du pylône le nid de cigognes. J'ai zoomé et enregistré leur craquètement. Ecoutez !
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Village typique des " Portes du désert " saisi au vol depuis l'auto en marche, à travers la vitre. Dommage ! Je ne pouvais pas décemment demander à Medhi de s'arrêter toutes les minutes. Nous étions déjà en retard pour arriver avant la nuit.
Un curieux oratoire, lieu de prière sans minaret donc pas une mosquée. Medhi s'y est retiré un instant pour prier.
Etapes d'un envoûtant crépuscule. Nous avons admiré le coucher rapide du soleil sur ces champs prédésertiques où ne poussent que les touffes d'armoise.
La nuit tombe. On distingue encore à gauche de l'image des campements de bergers.
.Campement de bergers nomades.
Le soleil a disparu. Nous approchons d'une oasis.
A suivre : arrivée dans la palmeraie d’Ouled Djellal.
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